Immergé au sein de ces 30 hectares, chaque artiste avec sa singularité explore les différentes visions d’un lieu qui grandit et se transforme. Un retour aux sources durant deux semaines de résidence où l’imaginaire côtoie la recherche et les expérimentations des différents acteurs de l’Hermitage.
Le Lab’ HERMITAGE est une initiative citoyenne qui vise à reprendre une propriété de 30 ha dans l’Oise pour en faire un laboratoire d’initiatives citoyennes autour de 4 axes: La transition énergétique autour des 20 bâtiments de la propriété, l’agroécologie sur 4 ha de terres cultivables, les nouvelles technologies et le vivre ensemble.
Les oeuvres réalisées sur place sont disséminées dans les 25 ha de bois du territoire, offrant à tous les promeneurs-visiteurs curieux, une balade culturelle en plein air.
Julien Bouley
Passage à niveau entre le confort et l'inconfort, mon travail présente des objets et des forcings de situations résultant d'un processus d'adaptation (en fonction de l'endroit, des dispositions, du temps, des possibilités). Chacun s'accommodant à sa manière d'une situation de par ses propres réflexes, ce sont les similitudes et les différences observées qui animent cette recherche de réactions, qu'individuellement l'homme bardera de barrières ou de laisser-passer.

Julien Bouley retourne l’idée du logo de carrefour contre elle-même. La marque s’est imposée visuellement en effaçant son impact social, choisissant de mettre en valeur ce qui enrobe l’initiale de son nom plutôt que la lettre. Choix de l’absurde dans la communication de masse qui affecte notre quotidien, Julien replace ce logo détourné (ou retourné) au croisement des chemins de l’Hermitage.



Julien Bouley retourne l’idée du logo de carrefour contre elle-même. La marque s’est imposée visuellement en effaçant son impact social, choisissant de mettre en valeur ce qui enrobe l’initiale de son nom plutôt que la lettre. Choix de l’absurde dans la communication de masse qui affecte notre quotidien, Julien replace ce logo détourné (ou retourné) au croisement des chemins de l’Hermitage.
François Compagnon
Recalé ou décalé, Francois Compagnon joue volontairement des codes et mythes populaires pour les détourner ou les accentuer face à une morale collective et oppressante. Peintre, céramiste, sculpteur, François Compagnon traverse l’art contemporain comme l’artisanat en y laissant sa trace.

Dans un temps ancien les hommes ont usé de technologies qui nous semblent primitives mais restent inaccessibles. François Compagnon remet en scène un pylône électrique remonté des âges anciens, comme si le spectateur-visiteur promeneur de l’Hermitage tombait nez à nez avec la technologie et le savoir d’une culture oubliée sous les décombres du temps et des guerres qui agitent nos civilisations.



Dans un temps ancien les hommes ont usé de technologies qui nous semblent primitives mais restent inaccessibles. François Compagnon remet en scène un pylône électrique remonté des âges anciens, comme si le spectateur-visiteur promeneur de l’Hermitage tombait nez à nez avec la technologie et le savoir d’une culture oubliée sous les décombres du temps et des guerres qui agitent nos civilisations.
Galane Crosaz-Blanc et Mischa Sanders
Galane Crosaz-Blanc
Galane est une aventurière. Pas besoin de café, elle ne tient déjà pas en place. C'est cette volonté de découverte qui guide l'ensemble de sa recherche. Elle provoque une rencontre. Celle de l'autre qui va la guider dans son processus de création. Celle de la matière et de l'oeuvre bien évidemment. Mais aussi celle avec le public. On pourrait évoquer l'envie centrale de "partage" lorsque l'on regarde son travail.
Mischa Sanders
Les éléments naturels ou les matières premières sont au coeur des recherches et des oeuvres de Mischa Sanders. La jeune artiste inspirée aussi bien des écrits de Gaston Bachelard que d'Hubert Reeves modifie notre perception des matières et nous projette dans un monde de rêveries primitives universelles. Sont convoqués nos rapports à la nature, à l'histoire, aux sciences comme au chamanisme, à la vision de soi et celle des autres.

L’hiver 2016-2017 fut terrible et meurtrier pour nombre d’arbres dans les bois de l’Hermitage. Pour le centenaire de la première guerre mondiale Mischa Sanders et Galane Crosaz-Blanc récupèrent l’empreinte de l’écorce de ces dizaines d’arbres tombés sous la tempête. Imprimées sur un moulage en plâtre elles nous confrontent au travail et au processus de la mémoire.

Ces stèles blanches érigées vers le ciel, rappellent les cimetières des soldats inconnus que l’on retrouve tout autour d’Autrêches et de cette zone de front.


L’hiver 2016-2017 fut terrible et meurtrier pour nombre d’arbres dans les bois de l’Hermitage. Pour le centenaire de la première guerre mondiale Mischa Sanders et Galane Crosaz-Blanc récupèrent l’empreinte de l’écorce de ces dizaines d’arbres tombés sous la tempête. Imprimées sur un moulage en plâtre elles nous confrontent au travail et au processus de la mémoire.
Jean-Baptiste Fayol
Convaincu que l’art ne doit pas être le support d'une uniformisation mais tendre vers une pensée divergente, Jean-Baptiste Fayol propose un travail minimal et intime. Il se sert de ses doutes et incompréhensions dans son processus de création pour tenter d'y apporter au travers de sa pratique artistique une forme de réponse, ou mieux les apprivoiser. Laissant place dans sa démarche à une forme d'aléa ou de maladresse, l'oeuvre met en avant les parts d'inconscience et de hasard qui régissent nos actions et notre monde.

Les différents acteurs et personnes impliqués dans le projet de l’Hermitage ont fourni une liste d’intentions à l’artiste qui l’a retranscrit à travers une installation au coeur des bois. Elle prend la forme d’un abri de fortune construit sur un espace instable. On ne sait plus si c’est l’arbre qui supporte la structure, ou si ce sont les intentions inscrites sur les branches qui soutiennent l’arbre.

La fragilité de l’installation nous renvoie à celle des intentions initiales, confrontées à diverses contraintes et changements à travers le temps.

Cet ensemble propose une vision naïve de notre volonté à anticiper l’accident, qui vient bouleverser ou transformer l’activité, modifier nos intentions et donner de la valeur au futur que l’on souhaite construire.

Les différents acteurs et personnes impliqués dans le projet de l’Hermitage ont fourni une liste d’intentions à l’artiste qui l’a retranscrit à travers une installation au coeur des bois. Elle prend la forme d’un abri de fortune construit sur un espace instable. On ne sait plus si c’est l’arbre qui supporte la structure, ou si ce sont les intentions inscrites sur les branches qui soutiennent l’arbre.
Fabien Guillermont
Le travail récent de Fabien Guillermont se concentre plus sur la partie documentaire. Il offre une approche poétique de sujets sociaux, prenant le parti de raconter l'histoire au travers de détails, de personnes en marge ou en plaçant au premier plan l'environnement. C'est un choix que l'on retrouve dans ses différentes pratiques artistiques, où il transpose des objets communs où anodins en symboles, devenant objets de dialogue. Manière de détourner l'anthropocentrisme, porter un regard plus large, contextualiser nos gestes et nos choix, mais toujours finir par parler du Nous.

La sculpture de plâtre de THE EGO est le résultat d'une performance inspirée par le concept de Cuirasse caractérielle élaboré par Wilhelm Reich. L'artiste tente de traverser un module composé d'une bâche plastique fermée, contenant du plâtre. La structure se durcie et se solidifie au cours du temps, empêchant de plus en plus toute avancée et mouvement. Le frottement et le passage du corps forment et déforment cette carapace.

Si la structure représente la Morale, la volonté de traverser ou de sortir de celle-ci symbolise ici la Pulsion, point de départ de toute action. Toute pulsion a pour but d'être assouvie, de disparaître. C'est la confrontation des deux qui va générer une zone tampon ou sont refoulés nos désirs, où s'affrontent alors conscience et inconscient, ce que Reich appelle la Cuirasse caractérielle.


La sculpture de plâtre de THE EGO est le résultat d'une performance inspirée par le concept de Cuirasse caractérielle élaboré par Wilhelm Reich. L'artiste tente de traverser un module composé d'une bâche plastique fermée, contenant du plâtre. La structure se durcie et se solidifie au cours du temps, empêchant de plus en plus toute avancée et mouvement. Le frottement et le passage du corps forment et déforment cette carapace.
Clément Pélabon
Clément Pélabon est un jeune artiste originaire de Calais et diplômé de L’École Supérieur d’Art Dunkerque-Tourcoing. Touche à tout, il se distingue aussi bien dans les jeux d’acteur que ceux de la sculpture, de l’installation. C’est en quelques sortes une poésie du foutoir, chercheur de trésor, amassant des matériaux de récupération, déterrant des arbres avec soin, ramassant le long de la côte et assemblant des kilomètres de fil ramassé le long de la côte. Malgré une esthétique brute, le travail de cet artiste bricoleur est minutieux, ne laissant jamais le spectateur indifférent par sa grivoiserie.

L’Hermitage se situe sur la zone de front de la 1ère guerre mondiale, notamment les tranchées de l’armée allemande. On y trouve encore de nombreux trous d’obus. Au coeur d’un de ces creux, Clément Pélabon installe une parade de pantins en costume, dansant autour d’une table à feu. Il nous donne à voir à travers un portail en torchis la mascarade du modèle économique de notre société basée sur l’armement.



L’Hermitage se situe sur la zone de front de la 1ère guerre mondiale, notamment les tranchées de l’armée allemande. On y trouve encore de nombreux trous d’obus. Au coeur d’un de ces creux, Clément Pélabon installe une parade de pantins en costume, dansant autour d’une table à feu. Il nous donne à voir à travers un portail en torchis la mascarade du modèle économique de notre société basée sur l’armement.
Thomas Vinck
<< Il me paraît indispensable d'être un corps résistant, laissant des traces d'actes clandestins. Je m’attarde sur « l'acte de faire », formalisant mes idées avec les moyens du bord. Je recherche par le geste artistique la forme qui offrira une solution poétique, questionnant sur notre place, notre engagement afin d'imaginer nos alternatives pour alimenter notre contestation. La posture du nomade me permet d'aborder un village monde chamboulé par les crises migratoires, de cerner la réalité administrative du mouvement humain. >>

Abandonné en amont de la forêt depuis les années 70, ce véhicule meuble les souvenirs des promeneurs fréquentant l’Hermitage (Autrêches). La résidence artistique fut l'occasion de donner un nouveau souffle à cette présence fantomatique.

D'abord surpris de découvrir ce véhicule à une autre place, le spectateur découvre sa déformation réalisée à l'aide d'un manitou ainsi qu'une structure en bois équilibrant l'ensemble de l'oeuvre. L’artiste, par son statut, en un geste, sacralise l’objet abandonné en oeuvre.


Abandonné en amont de la forêt depuis les années 70, ce véhicule meuble les souvenirs des promeneurs fréquentant l’Hermitage (Autrêches). La résidence artistique fut l'occasion de donner un nouveau souffle à cette présence fantomatique.
Elsa Welfelé
Elsa Welfelé est une jeune artiste. C’est par le son, comme médium de prédilection, que son travail émerge. En effet, portant intérêt à la création sonore et l’histoire de la musique dans l’art, ainsi qu’à l’importance de la parole dans nos sociétés contemporaines, elle exploite le son sous toutes ses formes. Fictions, archives, documentaires radiophoniques, installations, sculptures ou performances sonores.
Son travail provoque la résurgence de ce qui est habituellement tu, de ce qu’on n’entend pas. Que ce soit l’indicible secret, l’insignifiant, le rendu banal du quotidien ou encore l’inaudible. Donner à entendre pour créer du lien.

Invitée à la première résidence artistique de l’Hermitage, Elsa Welfelé manifeste son intérêt pour ce lieu tombé en désuétude. Du mobilier, des objets, des documents témoignent de la vie antérieure de l’Hermitage, et ne demandent qu’à renaître.

L’histoire atypique de ce lieu, tantôt lieu de vie pour personnes atteintes de la lèpre, tantôt QG administratif et lieu d’archivage de l’ONG C.I.D.R. ( Centre International de Développement et de Recherche ), mettent en ébulition l’imagination de l’artiste sur ses anciens occupants. Désormais, une présence se fait. Des mouvements humains, voir extra humains se font sentir, se font entendre…


Invitée à la première résidence artistique de l’Hermitage, Elsa Welfelé manifeste son intérêt pour ce lieu tombé en désuétude. Du mobilier, des objets, des documents témoignent de la vie antérieure de l’Hermitage, et ne demandent qu’à renaître.